« Tout-es formateur-ices, tou-tes formé-es »

Nous partageons pleinement la recommandation de l’UNESCO [1] de « reconnaître que chaque adulte, en vertu de son expérience vécue, est porteur d’une culture qui lui permet d’être simultanément apprenant et éducateur dans le processus éducatif dans lequel il participe ».

Notre action d’éducation populaire vise la reconnaissance, l’autonomisation et la responsabilisation. Elle part ainsi du vécu et des préoccupations des individus et populations. Elle poursuit des objectifs essentiels, aussi bien à échelle individuelle que collective, tels que :

  • La prise de conscience de soi, de sa propre dignité, de sa culture, l’ouverture au vivre ensemble et à l’interculturel.
  • La meilleure maîtrise de son environnement, mieux comprendre la société, le monde.
  • La capacité à analyser les situations au regard des valeurs humanistes, la formation à l’esprit critique, le développement de la créativité.
  • Les compétences pour mener un projet, se mobiliser, s’engager dans l’action collective et solidaire.

Nos actions d’éducation populaire sont toujours porteuses de positionnement coopératif réciproque, d’écoute, de volonté de connaître, de comprendre et d’agir.

Elles sont issues des résultats concrets de nos tests en recherches-actions et s’articulent aisément avec des projets ou programmes-partenaires.

Notre intervention est élaborée en fonction des besoins des participant-es, dans un esprit de socio-formation et prépare à l’action concrète (se former pour agir). Se transformer soi-même et participer à produire le changement collectif, pour des valeurs humanistes [2].

Nous prônons une auto-évaluation par les acteur-ices et une expertise indépendante qui permettent de sortir des situations de complicité oppresseur – oppressé-e.

Culture & Liberté Occitanie


[1] Conférence de Nairobi, novembre 1976
[2] « L’humanisme est une foi, une foi en l’homme. C’est une religion de l’homme», Jean Guéhenno.

Notre démarche…

S’adressant à tous les publics, la réalisation de nos actions est basée sur la pédagogie de l’Éducation populaire :

La socio-formation

La socio-formation ou l’élaboration de savoirs partagés. Pour nous, chaque participant-e est porteur-euse d’un savoir, d’une expérience et nous sommes tout-es, tour à tour, « formé-es et formateur-ices ».

L’APPRENTISSAGE LUDIQUE

L’utilisation de jeux permet de créer du lien entre une pluralité de participant-es, d’apprendre et de construire plus facilement, enrichissant la réalisation d’une action collective.

LA PLURALITÉ DE PERSONNES

La diversité de personnes constitue pour nous un élément et facteur essentiels pour la construction d’un véritable partage d’expériences, de savoirs-être et de savoirs-faire transversal et enrichissant

LA CONSTRUCTION DE COLLECTIFS

Le plaisir et les avancées d’un apprentissage se décuplent dans l’expérience collective. L’apprentissage de l’autre va venir enrichir le mien et vice-versa. Dans toutes nos actions, nous dédions, à la construction du groupe, sa pleine part dans notre pédagogie.

L’APPROPRIATION D’OUTILS

Nous utilisons et apportons dans nos actions différents types d’outils collaboratifs dans le but d’une meilleure ré-appropriation, analyse, et re-création d’outils par tout-es.

LE PARTAGE D’EXPERIENCES

Les témoignages et les visites d’ « exemples » permettent d’analyser les pratiques, de susciter les échanges et les réflexions entre les participant-es.

Notre activité en 4 espaces !

En Occitanie, vous retrouverez quatre possibilités pour nous rencontrer à travers nos Ateliers, nos Actions, nos Interventions, ou bien encore sur les dispositifs sur lesquels nous intervenons régulièrement !

Pour les curieux-euse …

Les Ateliers

Un espace de partage pédagogique & de créations …

Pour tout-e-s …

Les Actions

Un espace de production de savoirs-faire & de transmission …

Pour les organisations …

Les Interventions

Un espace de réponses à vos demandes d’interventions…

Pour les bénéficiaires…

Les Dispositifs

Un espace d’interventions régulières dans le cadre de dispositifs externes…

Selon chaque espace, les modalités de participations sont différentes. Retrouvez ci-dessous l’ensemble des spécificités : pour qui, pour quoi, comment ?

Pour qui ?

Curieux-ses, bénévoles, animateur-ices occasionnel-les ou régulier-es !

Avec qui ?

Co-construit avec les bénévoles et les animateur-ices associé-es !

Dans quel but ?

Espace où l’on explore, crée, échange, analyse, où l’on se rencontre et co-construit !

Quelle   pédagogie ?

Échange de pratiques, de savoirs et d’expérience en animation.

Pour qui ?

Pour tout-e-s en individuel quelque soit le statuts (Salarié-es, Porteur-ses de projets, chercheur-euses d’emploi, bénévoles, etc.)

Avec qui ?

Coconstruites avec les animateur-trices associé-e-s !

Dans quel but ?

Espace où l’on acquiert, développe, des compétences que l’on met en pratique dans ses projets.

Quelles  modalités ?

Participation financière adaptée à votre statut et vos possibilités. Peut être prise en charge entièrement !

Pour qui ?

Pour les organisations (Entreprises, collectivités, associations, organisations ESS !)

Avec qui ?

Co-construites avec les commanditaires pour leurs organisations et/ou leurs bénéficiaires !

Dans quel but ?

Espace où l’on bénéficie d’une intervention, (facilitation, accompagnement formation…) sur-mesure, en fonction du besoin !

Quelles  modalités ?

Participation financière adaptée à votre organisation et vos possibilités. Peuvent être prise en charge entièrement !

Pour qui ?

Pour tout type de bénéficiaires en fonction de leur besoins et des modalités d’inscription du dispositif.

Avec qui ?

Co-construites avec les partenaires et leur bénéficiaires !

Dans quel but ?

Espace sur lequel nous intervenons régulièrement où vous pouvez nous retrouver à travers les accompagnements et les formation dédiés !

Quelles  modalités ?

Prise en charge par les dispositifs !

Nos méthodes & outils

Dans un esprit de socio-formation, chaque posture et démarche fait appel à des méthodes et outils compatibles, favorisant la dynamique de groupe, la prise de conscience, l’esprit critique, la rencontre, le partage, et la créativité à partir du vécu. Nous utilisons pour :

Pour s’ancrer dans le vécu personnel, déterminer et valoriser ses acquis et compétences, nous nous appuyons sur la méthode des « Piliers de compétence ». Nous animons nos accompagnements avec différents outils tels que : « Le photo-langage », « Le papier plié en 9 » (de l’atelier du CICLOP), « Les anamnèses », « L’histoire de vie », « Les Blasons », etc. L’objectif est de retrouver le sens de son action.

Pour susciter l’analyse critique, nous utilisons une méthode en trois étapes, basée sur :

– l’observation et le questionnement de réalisations concrètes en petits groupes, au travers notamment de témoignages.

– l’animation d’échanges et réflexions entre les participant-es en s’appuyant sur des méthodes et outils d’analyse de pratiques.

– l’accompagnement des personnes et du groupe dans l’élaboration d’une synthèse co-construite des actions à mener.

Pour faire vivre la richesse du collectif nous nous appuyons sur la conscientisation à travers notamment la méthode de l’ « Autobiographie raisonnée » postulant que « l’autre est ma ressource » ! Nous utilisons divers outils que nous transmettons à travers nos actions pour apprendre notamment à :

Dynamiser un groupe ! Les méthodes sont très diverses et adaptées à chaque situation, il y a 1001 façons d’animer un groupe ! Nous mettons à contribution un large éventail de jeux : coopératifs, énergisants, interculturels, d’écoute et de confiance, d’interconnaissance, de positionnement dans l’espace, etc.

Développer un espace de communication interpersonnelle, ouvert, créatif et bienveillant. Nous pratiquons notamment : l’écoute active, la prise de notes visuelles au travers de la facilitation graphique, certaines pratiques de la sociocratie tels que les « Cercles de paroles », etc. L’objectif étant de faciliter un échange et une compréhension commune.

Pour s’appuyer sur la magie de l’écriture, nous nous inspirons de notre expérience des Ateliers d’écriture et des « Histoires de vie en formation ». Nous utilisons, entre autre, des jeux d’écriture coopératifs tels que le « Scriptoclip », le « Faire parler les contraires », l’Acrostiche,  les jeux d’écriture tournants et bien d’autres. L’écriture libère l’expression, l’imagination des participants et participe à la construction de la vie du groupe.

Pour favoriser le cheminement, construire son propre tracé, sortir des chemins construits par d’autres, nous partons de différents principes, dont celui du cheminement de Machado, « Le chemin se fait en marchant ». Nous utilisons des outils créatifs qui nous libèrent du prêt-à-penser comme La Carte Mentale !

Pour accompagner l’auto-évaluation, nous nous appuyons sur la définition collective des critères de l’évaluation. Nous utilisons des outils tels que « La cible auto-construite », « Le recueil des vœux », la « Machine à laver », « Pépite et râteau », etc. Pour aller plus loin dans une analyse réflexive, nous pouvons utiliser : « L’arbre des Causes ». Notre objectif est de permettre aux participants d’évaluer eux-mêmes leur cheminement.

Nos sources de réflexion…

Pour aller plus loin, nous nous appuyons sur :

L’hypothèse de la maïeutique est que chacun a en lui un savoir. L’action de formation est alors un acte de naissance (accouchement) transformant des savoirs en connaissance [1], ceux que nous avons en nous, et ceux que l’on acquiert. Le savoir en soi, est une « notion froide », il prend vraiment consistance quand incorporé à la personne, sujet, il devient connaissance, c’est-à-dire qu’il appartient, est avec, le sujet.

Un positionnement coopératif

On apprend de l’autre, les uns avec les autres, du groupe, il est donc nécessaire de se positionner dans des approches pédagogiques favorisant la coopération telles que :

  • Pédagogie Freinet : ici
  • Henri Desroches, le passeur de frontières : ici

L’Écoute active

L’Écoute active est une attitude incontournable pour l’animateur de formation et son groupe. Il mettra en place les conditions d’écoute et les outils de contraintes créatrices utiles et nécessaires à la « liberté pour apprendre ».

  • Rogers Carl, Liberté pour apprendre, Dunod, Paris, 1972
  • L’écoute active : ici

Une volonté de Connaitre, Comprendre, Agir

Notre réflexion-action s’inscrit dans la lignée du « Voir – Juger – Agir » de la JOC et d’autres démarches [2] d’éducation populaire antérieures à la naissance de Culture et Liberté.

  • Voir-Comprendre-Agir : ici

[1] « C’est dans son rapport au sujet que l’on peut, dans une certaine mesure, différencier le concept de connaissance et celui de savoir » Legroux Jean, De l’information à la connaissance, Mesonance, Paris, 1981, p.127.

[2] Par exemple « l’entrainement mental » théorisé après la guerre 1939-1945 par Peuple et Culture.

« L’aliénation est l’incapacité de l’homme d’écrire sa propre histoire et d’être acteur dans sa vie selon sa façon de voir les choses. La réflexion critique est le fondement de cette action humaine qui est l’écriture de l’histoire [1]. »

Nous analysons nos actions et envisageons nos projets aux lumières des Valeurs Humanistes.

La Conscientisation

Nous nous référons aux approches pédagogiques conscientisantes notamment celles introduites par le Père Lebret et par la Théologie de la Libération de Paolo Freire.

  • Dumas Bernard, Séguier Michel, Construire des actions collectives, Développer les solidarités Chronique Sociale, Lyon, 2004
  • Garibay Françoise, Séguier Michel, Pratiques émancipatrices, Actualités de Paolo Freire, Sylepse, Paris, 2009
  • Site institut Paolo Freire : ici

L’Esprit Critique

Pour Paulo Freire, la pédagogie critique doit lutter contre les rapports sociaux de domination de classe, de sexe et de race. Mais nous pouvons aussi nous inspirer des travaux et concepts de Pierre Bourdieu en sociologie ou CG Jung pour ses apports sur l’inconscient collectif.

  • Bourdieu Pierre, Contre-feux, Propos pour servir à la résistance contre l’invasion néolibérale, Liber raisons d’agir, 1998
  • Jung Carl Gustav, Présent et avenir, Buchet/Chastel, la traduction française, livre poche 0431

[1] Extrait de rencontre avec Paolo Freire , dans François Garibay, Michel Séguier, Pratiques émancipatrices, Actualités de Paulo Freire.

Notre Mouvement, issu du Mouvement Ouvrier Chrétien, est porteur d’une approche ou la formation et la recherche sont indissociables de l’action de transformation de soi et d’un projet collectif de changement sociétal : « Se Former pour Agir » !

Nous nous situons dans une pédagogie de l’action issue de différents courants :

La Recherche-Action

Nous nous appuyons sur le concept de dynamique des groupes (de Kurt Lewin), dans une approche de la recherche-action où les bénéficiaires de l’action participent et sont au cœur de la recherche.

L’Articulation « Programme – Projet »

Face aux nombreuses contre-performances des programmes institutionnels et aux difficultés rencontrées pour faire aboutir projets individuels et collectifs, il devient nécessaire de dépasser « la dictature du partenariat institutionnel » et « l’épuisement des mouvements sociaux » en recherchant une nouvelle manière de faire, en articulant Programme et Projet.

Le Triptyque : « Victime-Complice-Résistant »

L’action de Culture et Liberté vise à prendre conscience de nos conditionnements (victime) et de nos contradictions (complice) pour renforcer nos capacités individuelles et collectives d’action (résistant).

  • Histoire de Culture et liberté : ici
  • Le tryptique de Culture et liberté : ici

Les Histoires de Vie en Formation

Toujours dans le sillon tracé par des pédagogues et hommes d’action comme Henri Desroche, nous explorons comme eux les richesses présentes au sein de nous tous au moyen des « Histoires de vie ». Nous nous efforçons d’articuler individuel et collectif à partir de méthodes valorisantes et conscientisantes, pour les individus et les groupes.

  • Plus d’info : ici

Reconnaissance des Acquis

Processus d’accompagnement de la personne sur l’analyse de ses apprentissages tout au long de la vie : naissance, connaissance, reconnaissance.

Méthode de conscientisation des processus d’apprentissage et de mise en œuvre des savoirs et des capacités. Permet de travailler non sur les pourquoi mais sur les comment.

  • Layec Josette, Auto-orientation tout au long de la vie, le Portfolio réflexif, L’Harmattan, Paris, 2006

La pédagogie de Projet

La pédagogie de projet, à partir de son histoire de vie, permet de ressaisir le sens de sa vie et de la resituer dans une identité collective, étape indispensable pour se projeter dans un projet quel qu’il soit.

  • Vassileff Jean, Histoires de vie et pédagogie de projet, préface de Gaston Pineau, 3 ème édition, Chronique Sociale, Lyon, 1999


« Il faut sortir du quant à soi culturaliste et promouvoir l’individu transculturel, celui qui, prenant de l’intérêt à toutes les cultures du monde, ne s’aliène à aucune d’entre elles. Le temps est venu de la nouvelle mobilité planétaire et d’une nouvelle utopie de l’éducation [1]

La Rencontre Interculturelle

Nous encourageons la diversité des groupes, les rencontres interculturelles dans nos projets. Comme Amin Maalouf, nous croyons au plus interculturel. Nous contribuons modestement au mieux vivre ensemble en partant de différents courants de pensée et méthodes :

  • Verbunt Gilles, Penser et vivre l’interculturel, Chronique sociale, Lyon, 2011
  • Maalouf Amin, Les identités meurtrières, Grasset & Fasquelle, 1998

La Convivialité

Nous plaçons l’être au dessus de l’avoir et aspirons à une société moderne où la convivialité est un des moteur de la réflexion critique.

  • Ivan Illich, La convivialité, 1973

Don contre don et réciprocité

Lorsque « je relâche ma connaissance (en état de confiance) au point d’accepter qu’une partie se détache de moi et aille vers l’autre, c’est le don. »

Pour atteindre cette mise en confiance, dans le groupe, le positionnement de l’animateur-ice-formateur-ice doit impérativement permettre l’offre et la réception des savoirs : « Offrir un savoir, c’est faire un don dans un projet collectif, c’est être reconnu par chaque membre du groupe comme offreur, ce n’est pas seulement relier l’autre à soi, c’est aussi relier l’autre au groupe, au projet collectif [2]. » Les pratiques d’échanges de savoir, au-delà de la reconnaissance qu’ils permettent, sont aussi une expérience du rapport au collectif et du pouvoir émancipateur des démarches de « réciprocité ».

  • Marcel Mauss
  • Claire Hébert Suffrin

[1] Augé Marc, Pour une anthropologie de la mobilité, Payot, Paris, 2009, p. 91, cité dans Leroy Delphine et Marie, Histoires d’écrits, histoires d’exils, narr VERLAG, Tübligen, Allemagne, 2014, p.3.

[2] Moulin Yvette, les Réseaux d’Echanges Réciproques de Savoirs et leurs pratiques, dans les pratiques contemporaines de l’éducation populaire, op. cit. p. 119.